Budget participatif #2 : Défendre son projet, c’est du sport !
Dans le cadre du budget participatif saison 2, un projet de terrains de tennis proposé par Ulysse Merlin 13 ans a été retenu – Photo D.Gouray
PASSIONNÉ DE SPORT, ULYSSE A PROPOSÉ LA TRANSFORMATION D’UN TERRAIN VAGUE EN TERRAIN DE TENNIS. EN ATTENDANT SA RÉALISATION, IL CONTINUE À SOIGNER COUP DROIT ET REVERS.
C’est l’un des plus jeunes porteurs de projet et l’un des plus déterminés.
Élève de quatrième au collège Rosa Parks, Ulysse Merlin, 13 ans, aime le sport, en particulier le tennis. « Quand j’habitais Maurepas, je pouvais faire des parties avec mon oncle. Nous avons déménagé à Beauregard il y a trois ans et demi. On aime bien le quartier mais il ne possède pas de terrains de tennis et il faut faire de la route pour pratiquer ce sport. Je me suis mis au badminton et à l’athlétisme puisque je ne pouvais pas faire de tennis.
Mais je trouve que c’est dommage et que ça prive les habitants, notamment les jeunes, de pouvoir faire du tennis près de chez eux. Et pourtant, c’est bon pour la santé, ça permet de sortir de chez soi et de quitter les écrans! »
Un projet éco-sportif
Lors d’une fête de quartier, j’ai vu sur un plan qu’il était envisagé de faire une piste de karting sur le terrain vague en bordure de rocade. C’est sûrement ce qui m’a donné l’idée de proposer de transformer le terrain vague situé en bordure de rocade en terrains de tennis en plein air, accessibles à tous les Rennais et particulièrement aux habitants du quartier.
De plus, mon projet est respectueux de l’environnement car il ne pollue pas (pas de pollution sonore, visuelle). J’ai pensé que ça ne coûterait pas cher à construire et à entretenir donc que c’était aussi respectueux des dépenses publiques.
Dès qu’on a reçu les informations sur le budget participatif, j’ai inscrit mon projet à l’ouverture du site.
Une affaire de famille
Je n’en ai pas trop parlé en classe sauf à mes copains, mais toute la famille s’y est mise. Ma mère était à fond sur Facebook.
Quand j’ai appris qu’il y avait une réunion pour sélectionner les projets « coup de cœur », j’ai été défendre mon idée devant le conseil de quartier et il a été choisi !
On a suivi les votes tous les jours. J’ai obtenu 150 votes. Jusqu’au dernier moment, c’était très serré car le troisième projet soumis aux votes n’était qu’à cinq voix du mien.
J’ai appris que mon projet ne pourrait pas être réalisé avant 2018 et pas forcément sur le terrain que j’avais repéré. Je suis impatient de pouvoir disputer un match avec tous ceux qui m’ont soutenu : je le leur ai promis ! »
Clotilde Chéron